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Avec un peu de chance, demain nous serons en Novembre.
5 avril 2013

My songs know what you did in the dark.

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Je sais bien que j'avais prévu de rester chez moi aujourd'hui, mais va savoir pourquoi je suis allée au cinéma à la place pour aller voir "Cloud Atlas". Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais j'ai un avis très mitigé sur ce film. J'ai adoré la façon dont l'ascencion d'un dieu est abordée, mais je trouve qu'il y a quelque chose de trop dans ce film, quelque chose que je ne saurais pas expliquer.

Je me suis sentie toute drôle en sortant de la séance, comme si la frénésie qui me poussait à tout vouloir comprendre du monde autrefois venait à nouveau s'emparer de moi. Pour être honnête, ce film est loin d'être un mauvais film, mais si je peux affirmer que je ne l'aime pas plus que ça, c'est parce qu'il ne m'a pas transporté. Pour moi c'est ça la véritable signification de l'art, être transporté par une oeuvre lors d'une période sensible. C'est cet ensemble qui pourra enclencher l'engrenage qui nous conduit à l'admiration, sans que l'on sache comment. Et avant que l'on puisse réfléchir aux origines de l'admiration que l'on voue à certaines choses, celle-ci s'est déjà emparée de nous et s'impose comme une vérité absolue irréfutable. 
Si je devais schématiser l'action qu'une oeuvre peut avoir sur nous, je choisirai le modèle d'un puzzle. En choisissant une partie des pièces pour représenter l'espace, contenant tous les éléments susceptibles d'avoir une influence sur nous, et l'autre pour représenter le temps, ensemble de toutes les périodes sensibles que nous traversons au cours de notre vie, l'admiration serait l'emboitement de deux de ces pièces. De cet emboitement, découlera une sensation de perfection qui perdurera jusqu'à ce que l'on sépare ces deux pièces, et à cet instant, ce que l'on aura tant admiré n'aura plus aucun sens pour nous et une nouvelle perfection naîtra de l'emboîtement de nouvelles pièces entre elles. 
Et comme tout ce qui est humain, l'admiration finit par périr. La seule façon de la faire perdurer serait d'être en possession de pièces de type espace capables de se métamorphoser pour devenir complémentaires de celles du temps que nous traversons. Malgré que le fanatisme consiste à se consacrer entièrement à un objet qui nous est extérieur, il garde un côté narcissique dans le sens où il faut constament l'adapter à notre personne pour qu'il soit éternel.
Je crois qu'à travers ce raisonnement j'ai trouvé les raisons qui font que je finis toujours par me lasser de l'admiration que je voue à autrui, mais que celle qui concerne les personnages fictifs ne s'éteint jamais. Il n'y a rien en eux qui ne nous soit inaccessible, avec quelques artifices de l'imagination on peut mettre en avant les traits de leur personnalité qui nous touchent. On pourrait même pousser ce raisonnement à l'extrême en améliorant par la pensée les choses qui nous attirent le moins en eux et en recréant celles qui nous paraissent déjà parfaites. C'est par cet enchaîment d'actions, et seulement par lui que peut naître l'art éternel qui ne mourra jamais.

C'est sur cette ébauche de ma pensée que je conclus ce message, dont l'écriture a été rythmée par les couleurs macabres que m'évoque la nouvelle chanson de Fall Out Boys. Va savoir pourquoi elles engendrent un enchaînement logique de toutes les pensées qui traversent en même temps l'esprit, les couleurs macabres évoquées par les chansons, lorsqu'elles sont couplées aux pulsions littéraires de 23h30.

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Avec un peu de chance, demain nous serons en Novembre.
  • J'ai voulu que le monde soit semblable à un vaste terrain de jeux où "création" serait le seul mot d'ordre. Côtoyer les illuminés et les utopistes pour m'abreuver de leur folie puis périr dans leur idéal.
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