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Avec un peu de chance, demain nous serons en Novembre.
2 décembre 2012

Le goût amer de l'échec.

deidara 21

 

Si j'étais un cadavre, la solitude serait les rats qui rongent ma chair pour n'y laisser que les os. La solitude est un poison qui tue lentement et dans d'attroces souffrances. L'expérimenter revient à vivre la mort, être dans l'état latent de spectre pour une durée indéterminée. Elle nous fait réaliser que l'espoir fait plus mal que la triste vérité, personnellement, j'aurais préféré entendre que me parler n'est plus une nécessité, que je ne suis plus une amie, mais qu'un jour mon nom leur a évoqué des souvenirs heureux, plutôt qu'on l'on me dise que l'on me soutienne de tout coeur lorsque je cherche un soupçon de contact humain en ces gens que j'ai connus, il fut un temps.
Si la vie est un cercle vicieux durant lequel on ne cesse de détruire tout ce que l'on a difficilement construit, vaut-elle vraiment la peine d'être vécue? Pourquoi est-ce que je ne pourrais pas devenir médecin si je ne suis pas capable de passer ce putain de concours, ce putain de test psychologique? Et il ne manquait plus que ça, en plus de la solitude s'ajoutait le goût infect de l'échec que j'enticipe déjà. Non pas que je ne sois incapable d'apprendre tous ces cours par coeur, c'est juste que c'est dur de les apprendre seule, dans cet apart trop grand, en écoutant les gens me dire que je vais réussir, presque sur le ton de la menace.
Cette vie me donne littéralement envie de vomir, et quand je me regarde dans un miroir, j'ai envie de le frapper de toutes mes forces jusqu'à ce qu'il se brise, puis de m'effondrer sur le sol pour pleurer. Que suis-je donc devenue? J'ai lu quelque part que la première année de médecine nous rendrait plus mûrs, plus froids et moins humains, ironique pour quelqu'un qui s'apprête à consacrer son avenir à sauver des vies. Seulement, si la maturité consiste à développer une haine ardente à l'égard de ce monde, à l'égard de ces gens qui se fichent royalement de ce que je deviens, je préfère rester une enfant toute ma vie. J'aurais bien aimé dire la vérité à mes parents : je ne dors plus, je ne mange plus et si je devais représenter l'évolution de la quantité d'amis que j'ai par une fonction mathématique, j'opterais sans hésiter pour l'exponentielle décroissante
Parfois j'ai l'impression de vivre dans un cube construit dans une matière isolante pour étouffer mes cris de détresse, transparente pour que j'aie vue sur le monde, et incassable pour que je ne puisse jamais l'atteindre. Et ce cube tout droit sorti des enfers ne cesse de se resserrer autour de moi pour me condamner à rester recroquevillée sur moi-même et ne plus pouvoir bouger. J'ose seulement espérer que quand il aura atteint sa taille minimale, je ne serais pas jetée dans une mer de sang à l'étendue infinie pour mourir de détresse dans le néant de cette croisière sans fin.

Je suis las de supplier les gens pour qu'ils m'écoutent et de chercher désespérément à survivre à leurs dépends. Si je ressors vivante de ce périple, plus rien ne pourra m'atteindre, si je capitule en cours de route j'opterais pour la misère spirituelle et j'entamerais mon ascension vers le néant. La fin de cette année ou de celle à venir m'apportera une réponse à cet ultimatum.


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Avec un peu de chance, demain nous serons en Novembre.
  • J'ai voulu que le monde soit semblable à un vaste terrain de jeux où "création" serait le seul mot d'ordre. Côtoyer les illuminés et les utopistes pour m'abreuver de leur folie puis périr dans leur idéal.
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